« Pas le temps », » débordés », » à la bourre », « dans le jus » … Qui aujourd’hui n a pas cette sensation désagréable de toujours courir après le temps ? de devoir toujours aller plus vite ? Dans sa quête du toujours plus, le monde moderne nous plonge dans une course folle vers « l’épuisement « . De la planète, de ses ressources naturelles, mais aussi des hommes. Du temps, nous en avons gagné ( le progrès, nouvelles technologies, espérance de vie plus longue …) et pourtant plus nous en gagnons et moins nous avons la sensation d’en avoir ! Notre quotidien ressemble plus à une course effrénée contre la montre qu’à un programme épanouissant. travail, transports, éducation des enfants, tâches ménagères .. Notre vitesse nous illusionne car elle peut nous paraitre parfois motrice, vivifiante, porteuse et pourtant sur du long terme, elle s’accompagne d’effets collatéraux ( stress, troubles du sommeil, douleurs musculaires…)
Pourquoi ne pas décider de passer à l’acte et de « ralentir », ensemble ? Car si le monde ne cesse de s’accélérer, le seul levier sur lequel nous avons le pouvoir d’agir, c’est nous-mêmes.
Nelly Pons nous propose une véritable prise de conscience dans son ouvrage » choisir de ralentir, je passe à l’action » et nous donne des conseils pour y parvenir :
Proposition numéro 1: Un SAS
Plutôt que d’enchainer les journées comme une succession d’obligation, offrez vous un SAS de décompression en sortant du travail . Quelques pas en solitaire, un verre en terrasse, un peu de sport, une lecture, de la musique …Ainsi lorsque l’on rejoins ses proches, on est pleinement présent et disponible.
Proposition numéro 2: L’empathie
Développer l’empathie est une des clés du bonheur. En effet, elle renforce les liens entre les gens et améliore le vivre ensemble. L’empathie est un potentiel que nous possédons tous. Cette faculté permet d’être à l’écoute des autres, de ressentir leurs émotions de les comprendre. Ce que nous semons aujourd’hui nous donnera les fruits et les graines de demain.Le Danemark, l’un des pays au monde où les gens se disent le plus épanouis, a mis même l’empathie au programme de l’Education nationale depuis de le début des années 1990.
Proposition numéro 3: La légèreté
Nous ne sommes pas tous égaux face à nos besoins matériels. Mais parce que ceux qui ont vécu une expérience d’allégement témoignent de la sensation de bien-être que cela procure, pourquoi ne pas, une fois par an, prendre le temps d’ouvrir nos placards et de trier, nettoyer, donner toutes ces choses dont nous ne sommes pas servis pendant l’année, pour ressentir une sensation de légèreté ?
Proposition numéro 4 : Du bon usage de la TO DO LIST
Noter ce que l’on a à faire permet de ne plus laisser ces obligations envahir nos pensées. Mais pour ne pas se sentir submergé (e), il faut qu’elles soient organisées: classées, datées, hiérarchisées. L’idée est de se mettre en situation de réussite et non pas d’échec. Commençons par segmenter notre travail en une série de tâches simples. Regroupons ensuite les tâches par domaines ou types d’activités. Et évaluons, pour chacune: sa durée, sa difficulté et son échéance. A partir de ses éléments, répartissons-les dans le temps, en programmant des journées réalistes, qui nous permettent de rayer au fur et à mesure tout ce que nous aurons accompli. Enfin, sachons abandonner notre To Do Liste pour notre temps libre.
Proposition numéro 5: Revenir à nos bons vieux outils
Beaucoup de ceux qui se sentent submergés ont retrouvés de la sérénité et des repères dans des objets oubliés que les outils modernes peinent à nous offrir. La montre à aiguille permet de renouer avec une notion de temps » cyclique » plus apaisante . Ou encore l’agenda papier qui permet d’appréhender la succession des jours, des semaines et des mois et d’y intégrer des des notes, croquis ou gribouilles pour réintégrer une part de subjectivité.
Propositon numéro 6: Oser la déconnexion
Quelle est la première chose que vous faites quand vous vous réveillez le matin? Êtes-vous comme près de la moitié des Français de 18 à 35 ans qui, à peine ont-ils ouvert les yeux, se connectent sur FB ? Ou de ceux qui prennent soin de ces précieuses minutes d’éveil à la vie avant de plonger dans l’hyperconnectivité ? Pour garder la maitrise de nos outils, nous pouvons prendre des décisions simples comme nous donner au moins une heure le matin avant de nous connecter; cesser de lire nos messages à la seconde; ne pas répondre au téléphone quand nous sommes concentrés, en pas consulter nos e-mails pro le soir, le week-end…
Proposition numéro 7: Le vocabulaire
Les mots que nous employons ne sont pas anodins. Ils sont le reflet de notre pensée, de notre perception du monde. Quand nous n’avons pas fait quelque chose, au lieu de dire » je n’ai pas eu le temps « , assumons notre part de responsabilité et reconnaissons plutôt; » je n’ai pas pris le temps. » Car en réalité, nous avons choisi de faire autre chose. cette petite exigence vis-à-vis de nous-mêmes permet de ne pas oublier que ce que nous faisons, ou ce que nous ne faisons pas, est la conséquence de nos arbitrages: ce sont nos choix.
Propositon numéro 8: la sieste
Offrons-nous le plus souvent possible des situations dans lesquelles notre cerveau est au repos. Chaque nuit, un français sur 5 cumulerait une dette de sommeil. les bienfaits de la sieste, eux, ne sont plus à démontrer: amélioration des capacités cognitives et de la vigilance, diminution de la fatigue, du risque de maladies cardiovascvulaires, etc. Dix à vingt minutes minutes chaque jour suffisent, alors pourquoi s’en priver ?
Proposition numéro 9: Ne rien faire
Au-delà du bien-être que cela procure, ne rien faire est essentiel au bon fonctionnement de notre cerveau. Ce dernier aurait besoin de ces moments ou notre activité cérébrale est au ralenti, pour basculer dans un mode par Défaut ( RD), qui intervient dans l’élaboration de scénarios mentaux visant à imaginer ou planifier le futur, comme lorsqu’on se voit déjà se prélasser sur une plage en pensant à ses prochaines vacances d’été.
Prenez soin de vous !